Aujourd'hui, au Gazhistan l’eau potable se raréfie, les animaux sauvages disparaissent, l'air devient irrespirable, les maladies nous rongent, les sols pollués ne nous nourrissent plus, on nous exproprie, il est temps de partir, mais vers où? Tel est le redoutable problème que pose l'irruption sur la place publique de la question de l'exploitation du gaz de schiste sur les territoires ou nous vivons.
Et Comment photographier ce qui n’est pas encore arrivé ? L’option qui a été choisie consiste à imaginer ce que serait notre pays si l’on y exploitait les gaz et huiles de schiste au travers de mises en scène d'anticipation, pas si loin d'une réalité angoissante, déjà à l’oeuvre sur d’autres continents.
Ce travail photographique se situe dans cet entre-deux où tout devient possible.
Patrick Herman