En France, 15% des prélèvements en eau sont à usage agricole, mais l’agriculture irriguée consomme 48% du volume d’eau utilisé en période ordinaire et 79% en période estivale. Entre 1970 et 2000, la surface irriguée a été multipliée par trois, pour atteindre près de deux millions d’hectares. Le maïs grain et semence, qui s’est fortement développé en Aquitaine, Midi-Pyrénées et Poitou Charente en raison de l’orientation de la politique agricole, représente 50% de cette surface. Durant les années sèches, les volumes utilisés peuvent atteindre jusqu’à 95% de la consommation globale sur certains bassins versants.*
Dans le bassin Seine-Normandie, nitrates et pesticides contaminent 40% des captages en eau potable. Depuis 1999, 332 captages ont été abandonnés pour cette raison.** La plupart des forages dans les nappes phréatiques sont soumis à un simple régime de déclaration , le taux de non-déclaration est très élevé et les contrôles particulièrement faibles.
Un accès insuffisant à l’eau potable est un des éléments de caractérisation de « l’habitat insalubre ».