Le 13 novembre 2005 à Jilin (Chine), une explosion dans l'usine de la Corporation pétrochimique rejette 100 tonnes d'un mélange contenant du benzène, du nitrobenzène et de l'aniline dans la rivière Songhua, un des affluent du fleuve Amour. Au plus fort de la pollution, la proportion de benzène dans l'eau dépassait 100 fois le niveau maximal toléré.
Au fil des mois, la nappe de pollution a atteint vers le 23 janvier, la mer d'Okhotsk, polluant sur son passage les eaux du plus long fleuve russe au bord duquel vivent de nombreux peuples autochtones qui ne vivent que de la pêche.
Leur activité a dès lors considérablement réduit car les pêcheurs ont du remonter les affluents pour trouver du poisson sain. L’eau s’est avérée impropre à la consommation et les conséquences néfastes sur la santé des riverains ont été minimisées par le gouvernement.
En septembre 2006, je me suis rendue en extrême-orient sur les rives de l’Amour pour dresser un état des lieux sensible de cette région sinistrée.