RARÉFACTION DES SURFACES AGRICOLES- TRANSFORMATION DES PAYSAGES
La loi de modernisation pour l’agriculture du 27 juillet 2010 a institué des commissions départementales de consommation des espaces agricoles dont le rôle est de donner un avis sur l’artificialisation des terres provoquée entre autres par les projets de centrales photovoltaïques implantées au sol qui se multiplient actuellement. Ils touchent des terres agricoles, comme en Dordogne sur une quarantaine d’hectares, ou des zones forestières comme dans les Landes ou en Gironde où ils pourraient affecter près de 10000 hectares. L’option d’implanter prioritairement ces équipements sur des surfaces déjà artificialisées (parkings, grandes surfaces, etc) n’a pas été retenue pour l’instant. En revanche, les industriels recherchent prioritairement les espaces plats et dégagés à proximité immédiate des lignes à haute tension.
Cette production locale d’électricité n’est pas une production décentralisée pour l’autonomie énergétique des populations des territoires concernés, elle est destinée à alimenter le réseau national. En cas de déboisement, son bilan carbone est sujet à caution, si l’on compare les émissions évitées à celles occasionnées par le défrichement.Les terres qui ne sont pas actuellement cultivées peuvent servir demain pour faire pâturer le bétail en cas de sécheresse. Enfin, ces centrales produisent surtout en été, alors que les pics de consommation se produisent en hiver.
Alors fuite en avant technologique pour éviter de poser publiquement la question de la sobriété énergétique ?*